Enseignement supérieur

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Enfin, une « solution » aux retards académiques ?

Le vendredi 28 juillet 2023, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, en collaboration avec son équipe technique, a tenu une séance de présentation de la plateforme digitale ‘’CampusFaso’’ à Ouagadougou dans la salle de réunion dudit ministère. Cette plateforme vise « la normalisation des années académiques dans les universités publiques au Burkina. »

L’une des majeures plaintes des étudiants des universités publiques au Burkina Faso est le retard académique. Depuis l’application du système Licence-Master-Doctorat (LMD) en 2010, les étudiants, à travers les structures syndicales estudiantines ne cessent de dénoncer ce système qu’ils qualifient de « système anti-étudiant » à cause des retards que celui-ci occasionne selon eux.

Depuis 13 ans, les grèves et les revendications contre ce système ne semblent pas avoir un écho satisfaisant pour les étudiants : le système LMD est bel et bien appliqué et le retard académique est bien réel.

Désormais, avec la plateforme digitale ‘’CampusFaso’’, tout sera un passé lointain pour les étudiants. Le système LMD restera, mais le retard ne sera plus. Du moins c’est ce que promet le ministre de l’Enseignement supérieur, Adjima Thiombiano. « Naturellement, j’ai une appréciation extrêmement positive de cette solution (la plateforme CampusFaso, Ndlr), nous avons fondé beaucoup d’espoir sur cette solution. Après un diagnostic sans complaisance des raisons qui minent aujourd’hui les universités, on a naturellement compris que les questions de retards et les chevauchements sont beaucoup liées à une question de gouvernance, au plan académique, administratif et financier. A travers cette solution, cela nous permet de pouvoir bien planifier chacun des enseignants et de pouvoir à même temps suivre quels sont les différents acteurs qui ont en charge les différents enseignements, quels sont ceux qui ont

correctement exécuté leur travail et quels sont ceux qui ne l’ont pas fait. » a-t-il expliqué

A en croire le ministre de l’Enseignement Supérieur, au-delà des aspects académiques, la plateforme prend également en compte les aspects sociaux. « La solution permet également de prendre en charge les questions sociales, tout ce qui est lié au CENOU (Centre National des Œuvres Universitaires, Ndlr), la restauration, les cités universitaires, mais en même temps, la solution permet de prendre efficacement en charge tout ce qui est lié au FONER (Fond National pour l’Education et le Recherche, Ndlr) (…) c’est une solution intégrée qui permet de gérer l’étudiant de A à Z » a-t-il rassuré.

Notons que la présentation de la plateforme se tient en présence des enseignants et une délégation des étudiants qui pourront apporter leurs analyses sur ladite plateforme avant son adoption.

 

Barnabé NAMOUNTOUGOU

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