Crises et instabilité politique en Afrique de l’ouest

Crises et instabilité politique en Afrique de l’ouest
La jeunesse en première ligne

Considérée par les observateurs comme  faisant partie des zones d’instabilité chronique, ZIC, l’Afrique de l’ouest francophone continue de braquer les regards sur elle. En cause, ces coups d’état à répétions dans une zone déjà confrontée à l’insécurité et au terrorisme.

 Du Burkina Faso au Sénégal en passant par le Mali, le Niger ou encore le Tchad, la jeunesse africaine conteste et revendique ouvertement le droit d’être gouvernée autrement. Dans cette atmosphère défiance généralisée, ce sont ses élites en mal de légitimité, accusées de mauvaise gestion avec la complicité supposée de l’ancienne puissance colonisatrice, qui  en font les frais.

 Depuis les années 1990, les écoles et les universités sont régulièrement désertées par des centaines de milliers de manifestants qui prennent la rue et font valoir leur refus de l’asservissement. Pour ce faire, Ils sont prêts à prendre tous les risques possibles, au prix parfois de leurs propres vies.

Ces jeunes constituent  la majorité des désœuvrés et des oubliés dans la mise en œuvre des politiques publiques. Les systèmes d’enseignement et de formation qui devraient en principe leur offrir des perspectives d’avenir à la hauteur de leurs attentes, ne répondent plus aux besoins du moment : infrastructures inadéquates, programmes dépassés et inadaptés, terrorisme, déconnexion avec le monde du travail. Bref, le pain autant que la liberté font défaut.

Le politologue béninois Gilles Yabi, Fondateur du Think Tank Wathi, basé au Sénégal, voit pour sa part dans ses évènements, une crise de croissance, due selon lui à des processus démocratiques encore jeunes, comparativement à d’autres expériences en cours autour du monde. C’est également l’analyse que fait le Professeur Mahamadou Gazibo, de l’Université de Montréal au Canada, qui plaide pour sa part en faveur d’une contextualisation des grilles de lecture et d’analyse.

En somme, il appartient à tous les acteurs de savoir mettre l’intérêt général au-devant de leurs préoccupations. Car comme le soulignait un Homme politique Burkinabè, « rien de bon ne se construit dans le désordre, dans l’indiscipline et dans l’incohérence. »

La rédaction de CANALEDUCOM

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